La création des Zones à faibles émissions (ZFE) figure parmi les multiples mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la pollution de l’air. Alors que le dispositif s’installe progressivement dans les métropoles et grandes villes, il soulève encore beaucoup de questions. Qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? Quelles sont les zones concernées ? Nous vous expliquons tout dans cet article. C’est parti !
Comprendre ce qu’est une Zone à faibles émissions
Une zone à faibles émissions mobilité ou ZFE est un périmètre dans lequel les véhicules les plus polluants ne sont pas autorisés à circuler ou à stationner. Le dispositif repose sur l’utilisation des vignettes Crit’Air afin d’identifier la classe environnementale de chaque engin.
La loi d’orientation des mobilités ou LOM (2019), a rendu obligatoire la création de ces ZFE dans les régions où les pics de pollution sont fréquents. Au départ, seules 11 agglomérations ont été concernées dont Paris, Grenoble, Aix-Marseille-Provence et Lyon.
Ensuite, il y a eu la loi climat et résilience de 2021 qui a étendu l’application des ZFE à toutes les agglomérations comptant plus de 150.000 habitants. En France, 45 agglomérations se trouvent désormais dans l’obligation d’instaurer une ZFE d’ici 2025.
La loi climat et résilience a également établi un calendrier précis concernant l’application des restrictions au sein des ZFE :
- les véhicules crit’air 5 doivent être interdits au plus tard le 1er janvier 2023
- les véhicules crit’air 4 devraient être bannis au plus tard le 1er janvier 2024
- les véhicules crit’air 3 devraient être interdits au plus tard le 1er janvier 2025
Comment fonctionne une zone à faibles émissions ?
Le périmètre d’une ZFE est définie par les autorités de chaque métropole. Il en va de même pour le calendrier d’application des restrictions, ainsi que pour les véhicules concernés.
Dans chaque zone à faibles émissions, tous les véhicules motorisés doivent disposer d’une vignette Crit’Air. Les véhicules les plus polluants ne peuvent ni circuler, ni stationner dans la zone de façon permanente. Tandis que les véhicules écologiques comme les modèles 100% électriques, peuvent accéder librement aux routes tous les jours, à n'importe quelle heure.
Le déploiement des ZFE devrait permettre de limiter la pollution et d'accélérer le renouvellement du parc automobile vers des véhicules plus écologiques.
Un mot sur la vignette Crit’Air
La vignette Crit’Air, également appelée certificat qualité de l’air, est l’outil de base pour s’assurer de l’application des restrictions dans les zones à faibles émissions. Il s’agit d’un autocollant coloré et numéroté qui permet aux autorités d’identifier rapidement les véhicules les plus polluants afin de leur interdire l'accès à certains endroits, de façon permanente.
Les pastilles sont numérotées de 0 à 5. Plus le chiffre est élevé, plus le véhicule est émissif. La classe environnementale d’un véhicule est définie en fonction de plusieurs facteurs comme le type, le carburant, la norme Euro, la date de première immatriculation…
La classe Crit’air 0 comprend tous les véhicules verts comme les modèles 100% électriques et les véhicules à hydrogène.
La classe crit’air 1 comprend les véhicules gaz, les hybrides rechargeables, ainsi que les véhicules essence qui sont immatriculés depuis le 1er janvier 2011.
Quant à la classe crit’air 5, elle regroupe les véhicules diesel immatriculés entre 1997 et 2000.
Notez que les véhicules immatriculés avant 1997, les motocycles et cyclomoteurs immatriculés avant le 31 mai 2000 ne peuvent pas obtenir de vignette Crit’Air. Ils sont jugés trop vieux et trop polluants.
Pour obtenir la vignette Crit’Air, il est nécessaire de faire une demande en ligne sur le site officiel de la vignette.